La récente visite officielle du président syrien Bachar el-Assad en Chine marque un tournant dans les relations entre les deux pays. Cette rencontre s’inscrit dans une stratégie visant à attirer des investissements chinois pour la reconstruction de l’économie syrienne, lourdement affectée par des années de guerre et de sanctions internationales.

Un partenariat stratégique pour la reconstruction

Au cours de cette visite, Bachar el-Assad et le président chinois Xi Jinping ont annoncé l’établissement d’un partenariat stratégique. Parmi les objectifs figurent le développement d’infrastructures, la relance du commerce bilatéral et la mise en place de projets dans des secteurs clés tels que l’énergie, les télécommunications et les transports.

La Chine, par son initiative des Nouvelles Routes de la Soie, pourrait jouer un rôle crucial dans la reconstruction syrienne. Pékin voit en la Syrie un point stratégique pour renforcer son influence économique au Moyen-Orient.

Des enjeux financiers cruciaux

La reconstruction de la Syrie est estimée à plusieurs centaines de milliards de dollars. Cependant, le pays, isolé économiquement, manque de ressources pour financer ces projets. La visite d’Assad en Chine vise à sécuriser des prêts, des investissements directs et des partenariats publics-privés.

Pour la Chine, ce partenariat présente également des avantages : l’accès à des marchés émergents, la sécurisation de ses investissements au Moyen-Orient, et une position stratégique accrue dans une région en mutation.

Perspectives pour les relations économiques

Si le rapprochement entre la Chine et la Syrie se concrétise, il pourrait apporter un souffle nouveau à l’économie syrienne. Toutefois, la mise en œuvre de ces projets dépendra de la stabilité politique dans le pays et de la capacité de Damas à lever les obstacles administratifs et logistiques qui freinent les investisseurs étrangers.